Adopter la garde-robe capsule : tout ce qu’il faut savoir
Si vous êtes abonnées à Netflix et un résident de la planète terre, vous avez très certainement entendu parler de Marie Kondo, la reine du ménage. Grosso modo, son approche consiste à épurer le plus possible son chez soi pour s’entourer exclusivement d’objets qui nous rendent heureuses. En se débarrassant de l’inutile, on peut enfin se concentrer sur l’essentiel et, conséquemment, désencombrer notre quotidien et notre esprit.
Dans la foulée de ce mouvement minimaliste (on a toutes une amie qui a adopté la méthode Kondo et qui nous en parle sans cesse depuis), ça m’a donné envie de revisiter la fameuse capsule wardrobe.
La capsule wardrobe: qu’est-ce que c’est?
Question éclair. En moyenne, tout au long de notre vie, combien de temps passe-t-on devant notre penderie, les yeux dans la graisse de bines, à se demander quoi porter?
Réponse: 287 jours!!! Les filles, c’est presqu’un an de notre vie.
C’est donc d’abord par souci de sauver temps et énergie que le concept de la garde-robe capsule est né. Il fut tout d’abord instauré dans les années 80 par Susie Faux, une propriétaire de boutique en Angleterre qui offrait ce service de garde-robe «clé en main», c’est-à-dire un nombre réduit de vêtements qui s’agencent les uns aux autres. L’idée s’est ensuite propagée à une échelle planétaire avec Donna Karan en 1985, lorsque la designer proposa sa fameuse collection Seven Easy Pieces, des vêtements mix’n’match pour la femme professionnelle.
En passant moins de temps à se demander quoi porter le matin, on éviterait aussi la fatigue décisionnelle. Je vous explique: certaines études ont démontré que, plus la journée avance et que les décisions s’accumulent (allant de quoi manger pour déjeuner aux courriels qu’on doit envoyer), notre cerveau est de moins en moins apte à faire des choix réfléchis et éclairés. Épuisé, il tend à pencher vers des solutions faciles (et donc pas nécessairement les meilleures) à mesure que les heures s’écoulent. C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs figures reconnues pour leur productivité, comme Steve Jobs et Barack Obama, disaient porter toujours le même «uniforme», histoire de préserver leur énergie pour d’autres décisions plus importantes.
Aujourd’hui, la capsule wardrobe est aussi devenue une manière d’éviter la surconsommation et de réduire notre empreinte écologique. Sachant qu’une américaine moyenne se débarrasse de 31 kg de vêtements par année (!), il est clair qu’on peut toutes bénéficier d’une garde-robe mieux pensée.
La garde-robe capsule: l’intégrer à son quotidien en 4 étapes
Avant tout, il faut savoir que les règles de la garde-robe capsule ne sont pas coulées dans le béton. Le but est de trouver un système qui correspond à notre style de vie tout en préservant notre plaisir de s’habiller. La capsule wardrobe n’est pas une punition; c’est l’optimisation de notre penderie. Curieuses? Voici comment procéder.
Faire le ménage de notre garde-robe
Pour suivre les traces de Marie Kondo, on rassemble tous nos vêtements et accessoires dans une pièce et on trie, trie et retrie! Pour ce faire, on travaille en trois piles.
Pile #1: Les vêtements qu’on aime et qu’on porte.
Pile #2: Les pièces qu’on veut garder, mais que, pour différentes raisons, on ne porte pas.
Pile #3: Les trucs qu’on ne porte jamais.
Pour la pile #2, on met lesdits morceaux dans une boîte et si on oublie son existence pendant les trois prochains mois, on la donne sans revisiter son contenu.
En ce qui concerne la pile #3, on donne nos vêtements mal-aimés à une oeuvre de charité et, pour les pièces plus abîmées, à un centre de recyclage textile.
Créer un tableau d’inspiration
Qu’on le fasse sur Pinterest ou en vrai, un tableau rassemblant des photos de kits qu’on aime est une bonne manière de cerner notre esthétisme vestimentaire et d’identifier les pièces clés à inclure dans notre sélection. Plus tard, on pourra même y retourner pour trouver une nouvelle façon de porter notre infatigable jean bleu ou notre intemporel tricot noir.
Besoin d’inspiration? Voici quelques comptes Instagram de filles qui prônent l’approche «garde-robe capsule»:
@caroline_joy
@fashionframebyg
@andrea_hartman_
@thethoughtfulcloset
@heyhegia
Développer un plan vestimentaire
Avant de choisir les vêtements spécifiques qui composeront notre garde-robe capsule, je recommande d’établir un plan général pour structurer notre sélection. Combien de pantalons, de jupes, de hauts, de tricots, de robes, de chaussures inclura-t-on dans notre capsule wardrobe? Règle générale, les filles qui adoptent la garde-robe capsule incluent de 10 à 35 morceaux. Et oui, ça inclut les accessoires! Donc à vous de voir à quel point vous êtes dévouées, quitte à réviser votre chiffre magique la prochaine saison. À noter: ce nombre ne compte pas les sous-vêtements, les pyjamas, les vêtements de sport et les bijoux qu’on porte tous les jours (genre une bague de fiançailles ou des petits anneaux qu’on n’enlève jamais).
En développant notre «recette gagnante», il est aussi super important de garder notre mode de vie en tête. On travaille de la maison et on est plus du type linge mou? Il est probablement préférable d’inclure plus de tricots que de robes cocktail dans notre sélection.
Choisir les bons vêtements et accessoires
La dernière étape et non la moindre. On se tourne vers notre pile #1 et on choisit les heureux élus en suivant notre plan vestimentaire et en considérant la saison actuelle (parce qu’avec la température au Québec, on devrait réviser notre garde-robe capsule tous les trois mois).
Pas de panique: il est fort possible qu’il vous manque certaines pièces clés, genre une belle paire de bottillons en cuir ou un manteau bien coupé. On les ajoute à notre liste shopping et, la prochaine fois qu’on fait les boutiques, on garde l’oeil ouvert pour des modèles de qualité. Super important: si on veut respecter la philosophie de la garde-robe capsule à la lettre, on n’achète rien qui ne figure pas sur notre liste.
Trois mois plus tard, si certaines pièces doivent être raccommodées ou apportées au nettoyeur à sec, on s’assure de régler ce dossier rapido. Comme ça, lorsque la saison sera de retour l’année prochaine, notre garde-robe capsule sera prête à être (ré)utilisée.
Par Joëlle Paquette pour MARIGOLD