3 trucs pour avoir une relation saine avec les médias sociaux
Photo par Pablo Naranjo, "Maggie at my mom's beautiful Farm", 2016
Prenant pour acquis que vous faites partie des 3 milliards d’êtres humains sur la planète qui utilisez les médias sociaux, laissez-moi vous poser une question toute simple: avez-vous une bonne relation avec ces derniers? Comment vous sentez-vous après 10, 15, 45 minutes passées devant votre feed Instagram ou Facebook?
Personnellement, je suis à 100% dans une relation love & hate. Certaines semaines, j’adore ça: je jase avec ma communauté, je découvre des marques éthiques inspirantes, je vois le parfait ratio de vidéos de corgis et de petits chats. TOUT VA BIEN.
D’autres semaines, c’est une toute autre histoire. Je ne me sens pas à la hauteur, je trouve que mon feed n’est pas assez coordonné, que je ne publie pas de façon assez régulière, que mon style est plate, que je n’ai pas assez d’abonnés, bla, bla bla. Oui, j’ai une relation particulière avec les médias sociaux parce qu’ils font partie de mon travail, mais je suis certaine que ce sentiment de «n’être jamais assez» est répandu bien au-delà des créatrices de contenu.
Le truc est que les réseaux sociaux ont PLEIN de bons côtés, vraiment, mais pour en profiter, il faut d’abord avoir une relation saine avec eux. J’ai donc farfouillé le web et puisé dans mes expériences personnelles pour vous concocter un mini guide sur l’art de cultiver l’influence positive des réseaux sociaux sur notre vie.
- Suivez des gens qui vous inspirent
Je compare souvent les réseaux sociaux à une énorme école secondaire. La seule différence: au lieu de se comparer à quelques centaines de personnes, on se mesure à des milliards de gens qui ne partagent que leur meilleur angle et que leurs plus grandes réussites. On ne devrait pas être surpris d’apprendre que 50% des gens se sentent inadéquats après avoir navigué sur leurs plateformes.
Ceci étant dit, la force des réseaux sociaux réside dans le fait qu’on est libre de suivre qui on veut. Abonnez-vous à des gens qui partagent vos valeurs, qui vous motivent, qui vous font sentir bien dans votre peau, qui vous font rire, que vous vous dites «les réseaux sociaux seraient une bien meilleure place s’ils étaient remplis de gens comme ÇA», etc. Comme le dicton «voter avec ses sous», je crois qu’on vote aussi avec le type de gens que l’on suit.
Si le compte d’une fille qui semble avoir la carrière/chum/corps parfaits vous laisse toujours avec un nuage de négativité au-dessus de la tête, désabonnez-vous. Mais avant de cliquer sur le bouton fatidique, je vous conseille de faire une petite vérification avez vous-même pour voir si les insécurités causées par ce type de compte ne pourraient pas vous en apprendre un peu plus sur vos insatisfactions personnelles. À méditer.
Finalement, je le mentionne parce que je me rends compte que plusieurs personnes ne sont pas au courant: si vous ne pouvez pas vous désabonner de quelqu’un pour une raison quelconque (disons que ça créerait un malaise autour de la machine à café lundi matin), vous avez quand même l’option de mettre en sourdine toutes ses futures publications. Votre relation demeure donc intacte et votre bien-être mental aussi.
- Soyez intentionnelles dans vos publications et vos interactions
Il y a quelques mois, je me suis rendue compte que les médias sociaux étaient une grande source de frustration chez moi: pas assez de likes, pas assez d’abonnés, pas assez d’engagement, pas assez de toute.
En analysant la situation à tête reposée, j’ai réalisé que je publiais pour publier. Je partageais de « belles photos », mais le contenu de substance n’était pas toujours au rendez-vous. Et c’est ça qui me fâchait dans le fond: passer des heures à créer de belles images, sans message ou but précis, pour finalement les publier un peu dans le vide. Ma démotivation ne provenait pas du manque d’attention, mais du manque de mission derrière ma création.
Depuis, j’ai pris la décision de ne poster que des trucs qui me tiennent à coeur: une nouvelle marque locale à découvrir, une réflexion qui pourrait rejoindre d’autres femmes, une vraiment bonne blague! Non, mes chiffres n’ont pas explosé, mais maintenant que mon processus vient d’un désir de partager de l’information plutôt que de créer du beau pour du beau, on dirait que les likes et les abonnés me passent 20 000 pieds par-dessus la tête.
Ce que j’essaie de dire est qu’Instagram et Facebook, bien qu’ils soient des cyber espaces, demeurent construits sous le principe de communautés. Utilisez-les comme tels. Exprimez-vous, commencez des conversations, publiez du contenu que vous-même aimeriez consommer.
Ça ne veut pas dire que tout doit être super sérieux ou prendre la forme d’une revendication (vous parlez à la plus grande fan d’animaux qui grignotent du melon d’eau), mais simplement de les utiliser consciemment.
- Limitez votre utilisation
Les gens passent en moyenne deux heures par jour sur les réseaux sociaux. Disons que vous n’êtes ni gestionnaire de communauté ni créatrice de contenu, vous ne trouvez pas que c’est beaucoup?
Le jour, leur principal défaut est d’être l’ennemi #1 de la productivité. Levez la main si, confrontée à une tâche inintéressante, vous prenez une petite pause pour regarder « rapido » ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Trente minutes plus tard, vous avez appris que Philippe et Naomie sont fiancés, que Stéphanie s’est trouvée une nouvelle job et que Cynthia est enceinte… Attends une seconde, c’est qui déjà Cynthia?
Le soir venu, le vortex du cyber voyeurisme se poursuit et cause un autre dommage collatéral: notre pauvre sommeil. Au-delà de l’enfilade de stories qui nous garde scotchée à notre écran beaucoup plus longtemps que nécessaire, la lumière bleue de notre cellulaire empêche la sécrétion de mélatonine, l’hormone responsable de nous mettre en mode «sommeil». Qui plus est, si on est du genre à ne pas être super positive après une visite sur les réseaux sociaux, peut-être que de les regarder juste avant de tomber dans les bras de Morphée n’est pas la meilleure idée du monde? Angoisse, insomnie, mauvais rêves: une bonne nuit de sommeil comme on les aime!
Alors, c’est quoi la solution? Disons qu’il n’y a pas de remède miracle, mais certaines habitudes peuvent définitivement aider. Gardez votre cellulaire hors de votre champ de vision lorsque vous avez besoin de vous concentrer. Après tout, loin des yeux, loin du coeur! Le soir venu, mettez-vous électroniques de côté au moins une heure avant de vous glisser sous les draps et renouez avec le bon vieux livre. Si votre discipline est plutôt défaillante, téléchargez des programmes pour limiter votre utilisation ou supprimez carrément les applications des réseaux sociaux de votre téléphone cellulaire. Aux grands maux, les grands remèdes!
Joëlle Paquette pour MARIGOLD